Au fil des siècles, les occupations successives liées aux conflits entre la France et l’Italie influencent fortement le statut des Juifs.
Le rattachement de Nice à la Savoie en 1388 permet à la communauté juive de s’installer durablement, avec sa propre synagogue et un cimetière.
Malgré l’obligation de porter un signe distinctif, les Juifs bénéficient alors d’une grande liberté commerciale. Nice accueille avec tolérance des Juifs venus des Pays-Bas, de Flandre, d’Allemagne et même d’Oran. Peu à peu, ils obtiennent le droit de résider hors de leur quartier d’origine.
Les Juifs doivent porter la rouelle et un chapeau jaune. Le ghetto est fermé la nuit et les conditions de vie y sont difficiles.
En 1750, le signe distinctif est supprimé et, avec l’arrivée des troupes françaises républicaines, le ghetto est aboli. En 1808, on compte environ 300 Juifs à Nice, et vers 1909 environ 500.
Après la signature de la paix séparée par l’Italie en 1943, l’Allemagne envahit Nice. Sous l’autorité d’Alois Brünner, la chasse aux Juifs est organisée depuis l’Hôtel Excelsior.
En cinq mois, 5 000 Juifs sont arrêtés et déportés, malgré la résistance de la population locale : le préfet cache les listes, l’évêque protège des enfants dans des institutions religieuses comme Don Bosco.
Dans la région, le village de Saint-Martin-Vésubie joue un rôle marquant dans le sauvetage des Juifs.
Aujourd’hui, on estime leur nombre à moins de 10 000.
Le consistoire israélite de Nice organise et encadre la vie juive locale, de la naissance à l’inhumation, incluant Talmud Torah, Bar Mitsvoth, conversions, mariages, divorces et règles de cacherout.
Il entretient des relations étroites avec les autorités civiles et politiques de la région.
L’artiste y a offert de nombreuses œuvres et encouragé la tenue de concerts.
À sa mort en 1985, le musée reçoit 300 nouvelles œuvres, et ses héritiers poursuivent les dons, faisant de ce lieu un incontournable pour découvrir l’univers de Chagall.

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